Cette citation de Samuel Beckett a été le déclencheur de ce stage de jeu clownesque d’un format particulier. Douze heures pour quitter l’autoroute, passer par les villages, prendre le contre-pied des valeurs actuelles qui nous assène d’être beau, efficace, performant, drôle…. et s’autoriser le droit de rater, d’oser le pire. Envisager « l’échec » non comme un manque de réussite, mais au contraire comme une prise de risque, une nécessité pour débusquer l’inattendu, l’absurde, le sublime, le singulier…
Ne pas chercher le résultat immédiat, mais avant tout vivre simplement et intensément le moment présent. Aiguiser ses sens de manière plus fine, être à l’écoute de ses désirs, ses peurs, ses envies. Jouer ce que l’on sent et sentir ce que l’on joue.
Quitter l’être social pour entrer dans la dimension du joueur, du clown.
Cette proposition est à envisager comme un laboratoire, un lieu d’expérimentations et de permissivité. Douze heures pour éprouver un autre rapport au temps, à soi et aux autres. Modifier nos repères et utiliser la fatigue pour tromper la vigilance du cerveau, sortir de sa zone de confort et favoriser le lâcher prise.
Cette expérience se fera au travers d’un processus composé d’outils du clown et du jeu de l’acteur (jeux collectifs, improvisations en solo et collectives, provocations diverses, exercices corporels et sensoriels…)
Nombre de participants : 14
Pour qui : artistes professionnels et amateurs, curieux, arpenteurs de plateau…
Depuis une quinzaine d’années, je pratique une activité artistique plurielle. J’accompagne des projets, je joue et j’enseigne. Cette polyvalence est pour moi une nécessité et une source d’enrichissement professionnel et personnel. Ces allers retours entre expérimentation et transmission nourrissent ma recherche de jeu, de plaisir et de liberté sur un plateau et me garantissent une réflexion pédagogique toujours en mouvement.
Après une formation de clown au Samovar et plusieurs créations en solo comme auteur, interprète et metteur en scène pour la compagnie les idiomatiques, j’ai éprouvé des envies de partage et d’expériences nouvelles.
Les créations collectives avec la compagnie de théâtre l’organisation, le travail avec des metteurs en scène et des pédagogues comme Jean Michel Rabeux, Michel Cerda, Alexandre Del Perugia, Eric Blouet…, ainsi que les interventions pédagogiques auprès de jeunes artistes de l’Académie Fratellini, l’école de cirque de Bordeaux, du Samovar… m’ont permis de façonner ma manière d’aborder ce métier en tant que comédien, pédagogue et agitateur de projets.